Glossaire des concepts "basse énergie"

 

L'architecture bioclimatique, maison bio ou passive...Ces termes sont souvent mal connus et mal employés. Ils caractérisent pourtant des bâtiments qui peuvent être très différents.

 

Pour éviter les confusions, petit glossaire des types de maisons à faibles besoins énergétiques :
 

  • Maisons climatiques : ne retiennent que l'influence du climat, se protègent passivement de ses inconvénients, valorisent toujours passivement ses atouts sans considération des matériaux utilisés, ni de l'environnement végétal ou souterrain.

 

  • Maisons bioclimatiques : retiennent bien sûr le climat, mais requièrent l'utilisation d'arbres à feuilles caduques comme masques estivaux ou d'éventuelles plantes grimpantes pour éviter que le soleil direct ne touche les murs en été.

Elles utilisent le sol environnant comme masse de stockage thermique via des puits canadiens ou des lits de gravier et utilisent l'énergie bois (locale) comme une solution de chauffage complémentaire.
Une maison bioclimatique utilise la vie comme composante active des limitations de ses besoins en énergie et d'émission de gaz à effet de serre.
Toutes n'utiliseront pas forcément des matériaux sains pour leur construction (voir "maisons saines") malgré le terme "bio" qui, en plus de faire référence à l'environnement vivant de la maison, fait aussi référence à l'usage de matériaux de construction et d'aménagement dits "bio" (donc "sains") .
 

 

  • Maisons passives : ce type de maisons se situe encore majoritairement dans les pays nord de l'Europe.

La part du solaire passif est souvent plus faible dans leur conception que dans une maison passive de nos climats plus doux et ensoleillés.
Ces maisons passives nordiques s’appuient surtout sur une isolation extrême et non sur la capacité de rétention du solaire passif qu'offre l'inertie thermique.
Elles sont adaptées à leurs climats où les nuits prolongées rendent toute utilisation du solaire hivernal impossible et le masque végétal estival inutile.
La recherche d'inertie thermique est plus logique à des latitudes moyennes.
 

 

  • Maisons "solaires" : précurseures des maisons bioclimatiques.

Nées dans les années 70, celles-ci n'utilisaient que le soleil direct comme solution d'économie d'énergie.
La surchauffe estivale, l'inertie thermique et la surisolation y étaient souvent sous-évaluées.
Le calcul des brise-soleil estivaux étaient souvent oubliés au profit de grandes serres inclinées à 70° et de vastes panneaux de chauffages solaires actifs. Certaines devenaient des fours en été.
La bioclimatique est en fait l'aboutissement de l'architecture solaire en gommant ses défauts de jeunesse.
Il existe notamment en Allemagne des projets récents de maisons solaires "extrêmes", c'est un habitat fortement consommateur de technologies pointues, cherchant à atteindre le standard "positif" (voir plus bas).
 

 

  • Maisons "positives" : elles produisent plus d'énergie qu'elles n'en consomment.

Trois cas possibles : immenses capteurs photovoltaïques sur le toit ; maison hébergeant un chauffage solaire surdimensionné (solar tank) alimentant d'autres maisons ; habitat hébergeant une chaufferie bois.
Cela demande un fort investissement initial.
 

 

  • Maisons saines (dites maisons "bio") : la maison saine utilise des matériaux naturels, choisis pour leur faible impact supposé sur leurs habitants (par opposition aux maisons conventionnelles présupposées "malsaines").

D’autres concepts peuvent entrer en ligne de compte : tracés régulateurs, feng-shui, protection électromagnétique, géomagnétisme, etc.
Il vaut mieux séparer les concepts 'bioclimatique' et 'sain' car la dimension énergétique n'est que très peu prise en compte dans les maisons saines. Certaines maisons saines peuvent être des gouffres énergétiques, inversement certaines maisons climatiques seront considérées comme "malsaines" et non écologiques par de nombreux tenants de l'habitat "sain"!

 

Source : fr.ekopedia.org