Puits canadien

 

Principe de fonctionnement

Le puits canadien est un système géothermique. Il utilise la chaleur contenue dans le sol (à 1,5 mètres de profondeur la température varie entre 10°C et 16°C selon les saisons). L’air est prélevé à l’extérieur, passe par le collecteur du puits canadien et sa température rejoint la température de la terre.

Le système est composé d’une entrée d’air (avec des filtres pour empêcher les rongeurs et impuretés de pénétrer dans le puits), d’une canalisation enterrée sur 40 à 50 mètres, d’un siphon ou d’un regard étanche pour récupérer des eaux de condensation et d’un ventilateur (ou une VMC double flux) insuffler l’air réchauffé dans une ou plusieurs pièces.

La qualité de l’échange dépend de plusieurs facteurs : la profondeur du collecteur (plus il est profond, plus sa température est basse. A 2m de profondeur, la température annuelle oscille entre 10 et 18°C), de la vitesse (l’air doit passer au moins 15s dans le collecteur pour atteindre un échange correct avec le sol), du débit de fonctionnement relatif au nombre des pièces desservies.

L’impact sur les températures n’est pas seulement l’effet de la puissance frigorifique. Un autre facteur intervient : lorsqu’un puits canadien fonctionne, il se substitue aux entrées d’air de la maison. L’une des causes de surchauffes des maisons en France vient du fait que les VMC, en renouvelant l’air extrait par de l’air extérieur, amènent un air chaud. La température de la maison finit invariablement par approcher celle de l’air extérieur, même si les vitrages sont occultés.

 

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Différents types de puits dits « canadien »

  • Le puits provençal

plutôt destiné aux climats méditerranéens pour rafraîchir des pièces en été (même s’il peut aussi fonctionner en hiver). Le système se compose des conduits extérieurs enterrés et d’un ventilateur pour insuffler de l’air dans la maison (un régulateur pilote son fonctionnement et sa vitesse). Le système peut fonctionner avec tout type de ventilation (VMC, VMR, ventilation naturelle) mais le dispositif ne doit pas être le seul moyen d’insuffler de l’air dans la maison (grilles d’aération dans les menuiseries des pièces de vie pour le renouvellement de l’air en intersaison).

  

 

  • Le puits canadien

permet d’assurer le renouvellement de l’air en continu (diminue les déperditions en hiver et rafraîchit la maison en été). Le système se compose des conduits extérieurs enterrés et d’un ventilateur pour insuffler de l’air dans la maison (un régulateur pilote son fonctionnement et sa vitesse). Un by-pass automatique choisit entre l’air extérieur et l’air du puits en fonction de la température extérieure. En option : un caisson filtre pour améliorer la qualité de l’air entrant ; le ventilateur peut être un caisson insonorisé s’il est mis en place à proximité d’une pièce de vie. Couplé à une VMC, le rendement global du système permet une économie de plus de 50% sur les pertes dues à la ventilation.

 

 

  • Le puits à échangeur eau-air

fonctionne sur le même principe que le puits canadien, sauf que le collecteur ne fait pas circuler l'air extérieur dans le sol mais de l'eau glycolée. Le circuit peut être réalisé autour de la maison, dans la tranchée des fondations. Il est utilisable partout même là où le puits à air est difficilement réalisable (remontée de nappe d’eau, sol trop dur…). Couplé à une VMC hygroréglable, le rendement global du système permet une économie d’environ 50% sur les pertes dues à la ventilation.
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